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Le roi et le sage - Petit traité d’écologie spirituelle, Vyasadeva

24 Août 2021 , Rédigé par Christine Publié dans #Développement personnel

   “Un jour le roi Yadu, autant spiritualiste que guerrier valeureux, rencontra un brahmane empreint de sainteté qui errait seul dans la forêt.”

Vyasadeva ou Vyāsa rishi légendaire, c’est-à-dire auteur et compilateur mythique des textes sacrés de l'hindouisme, raconte le dialogue entre ces deux personnages. 

“Le Roi et le Sage est le compte-rendu des réponses lucides du brahmane aux questions du roi, et sa lecture nous offrira comme à ce dernier la chance de recueillir ses enseignements inspirés par l’observation et l’étude de la Nature et de nous en imprégner."

Un petit livre - d’une cinquantaine de pages - qui aborde les sujets aussi variés que le couple, l’amitié, le renoncement, les sens, l’esprit et le corps à travers des contes indiens. 

A méditer. 

“O roi, il convient avant tout de maîtriser le mental en le fixant avec la plus grande attention sur le but du yoga. Par la pratique des asanas, des postures, du contrôle du souffle vital, et du renoncement, il est possible de le rendre stable et paisible. Seule la méditation sur la Personne suprême permet en vérité de le contrôler. Devenu stable, le mental se purifie des désirs liés à l’action intéressée (karma). Ainsi l’influence de la vertu s’accroissant il est possible de se défaire de l’emprise de la passion et de l’ignorance, jusqu’à graduellement transcender la vertu elle-même.”

“Un homme ayant plusieurs épouses est sans cesse la proie de nombreux tourments. Responsable de leur bien-être, chacune l’attire dans une direction, soucieuse de sa propre satisfaction. De même nous sommes sans cesse harcelés par nos différents sens, chacun nous entraînant dans sa direction. Notre langue demande sa part de nourritures délicieuses, notre soif réclame de nombreuses boissons, et notre estomac crie famine jour après jour sans jamais être satisfait. Simultanément nos désirs sexuels s’éveillent et exigent d’être exhaussés ; notre toucher aime le contact de la douceur, notre ouïe aspire aux sons agréables, notre odorat aux nombreux parfums et notre vue aux formes les plus plaisantes.

Srila Visvanâtha Cakravartî nous dit dans son commentaire du Srîmad-Bhâgavatam, qu’après avoir lu ce verset il convient d’offrir sans trop d’attachement le juste nécessaire à ce guru qu’est notre propre corps. Il faut le maintenir en bonne santé avec simplicité, telle est l’essence du service à lui rendre. Quiconque cherche à la satisfaire plus que nécessaire en devenant son serviteur inconditionnel doit s’attendre à voir sa conscience tiraillée en de multiples directions, et ainsi ne jamais connaître la paix intérieure, ni l’amour de Dieu.”

“Ainsi tout homme réfléchi doit sans tarder se consacrer à la réalisation spirituelle tant que son corps périssable est encore en bonne santé. Après tout le plaisir des sens est l’apanage de toutes les formes de vie, même les plus abominables, tandis que la conscience du divin n’est possible que pour l’être humain.”

 

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